Cet article s'intéresse aux soins des étrangers (sans-papiers, demandeurs d'asile...) atteints de cancer. Il insiste sur les obstacles administratifs rencontrés par ces patients, un parcours de soins où se rencontrent politiques d'immigration et contraintes organisationnelles et financières des établissements de santé.
En 2006, 6000 Sénégalais réfoulés par charter au Sénégal pour avoir tenté de rejoindre l'Espagne en pirogue en passant par les îles Canaries. Cet article s'intéresse ainsi à la dynamique des rapports familiaux qui ont entouré, en amont comme en aval, le « phénomène des pirogues ». Il propose une typologie de l'expérience du retour forcé pour les refoulés.
Entre septembre et octobre 2005, des centaines de migrants ont pris d'assaut les barrières de sécurité des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla marquant l'entrée de la forteresse européenne. En réponse, les autorités marocaines décident de mettre en place une politique de rapatriement visant les migrants en situation irrégulière dans le royaume chérifien. Partagés entre la honte de leur échec et l'espoir de retenter leur chance, les rapatriés témoignent de la difficulté de se reconstruire.
Etude sur les motivations et les moyens auxquels les migrants Sénégalais ont recours pour atteindre l'autre rive de la Méditerrannée, le Maroc étant l'un des principaux points de transit de cette émigration subsaharienne vers l'Europe.
En mettant en lumière cette forme particulière de migration qu'est l'aventure (une migration par étapes et à l'issue incertaine, rien n'étant moins sûr que l'arrivée à la destination finale souhaitée), cette étude centrée sur les réseaux migratoires sénégalais amènera à s'interroger sur la notion de migration de transit. Elle tentera d'éclairer la figure de l'aventurier liée à une manière particulière de migrer dans un contexte politico-migratoire particulièrement drastique et marqué par une forte répression. Elle essaiera également de repérer et de mettre en perspective théorique des modes d'organisation sociale et des formes de sociabilité élaborés au cours d'un parcours migratoire caractérisé par une forte instabilité. Elle amènera alors à examiner la question suivante : que devient une migration de transit lorsque le « en cours de route » se transforme en « fin de route » ? Pour les Sénégalais, les modalités de ces recompositions de logiques de présence sont un peu particulières puisqu'elles prennent appui sur les antécédents des systèmes d'échanges historiques entre le Maroc et le Sénégal tout en contribuant à les refaçonner. Afin de rendre compte de cette situation inédite, nous interrogerons l'articulation du rapport au temps et à l'espace en migration, et nous proposerons la notion d'espace-temps de l'entre-deux.